Plus de 1300 participants, 62 pays représentés, 330 villes et 120 initiatives ont illustré le dynamisme et la diversité de l’entrepreneuriat collectif.
L’ouverture réunissait M.Denis Coderre, maire de Montréal et coorganisateur du GSEF2016, M Park Won Soon, maire de Séoul et coprésident de l’Association GSEF, M . Kyong Yong Song, président du Seoul Social Economy Network et coprésident de l’Association GSEF, M. Jean - Martin Aussant, directeur général du Chantier de l’économie sociale et coorganisateur du GSEF2016, M. Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, M . Jean - Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Gouvernement du Canada .
A la suite des discours d’ouverture, plus de trente maires venus de tous les continents ont décliné, à partir de leur propre expérience les raisons qui font des municipalités, des collectivités territoriales les lieux où peuvent se co-construire des politiques de développement local plus proches des besoins des habitants du territoire et plus respectueuses des équilibres à la fois locaux et planétaires. L’urgence climatique a été soulignée ainsi que l’urgence sociale comme aiguillons qui devraient pousser les autorités politiques mais aussi les entités économiques à opter pour l’économie sociale
« Le Global Social Economy Forum (GSEF) est une association internationale réunissant des gouvernements locaux et des acteurs de la société civile voués à soutenir l’essor de l’économie sociale et solidaire (ÉSS). Sa mission est de promouvoir la collaboration entre les organisations de l’économie sociale et solidaire et les gouvernements locaux afin de favoriser la création d’emplois de qualité, la croissance équitable, le progrès de la démocratie participative et le développement durable. Lors de la rencontre fondatrice de l’association en 2013, ses membres ont émis une déclaration faisant état de leurs intentions et objectifs. En 2014, l’association s’est dotée d’une charte établissant ses principes et son fonctionnement, dont la tenue d’un forum tous les deux ans »
De nombreux ateliers permettaient de confronter les points de vue et de réfléchir sur des enjeux soit génériques soit plus spécifiques. Le RIPESS était largement représenté parce que le RIPESS Intercontinental avait décidé de tenir son conseil d’administration à la suite du GSEF. Deux ateliers ont été proposés et animés par des membres du RIPESS, « Collaboration entre organisations/réseaux internationaux pour l’ÉSS » ainsi que « Femmes et économie sociale et solidaire : enjeux et pistes de changement dans une perspective d’égalité ».
Nous nous sommes efforcés de nous distribuer dans les autres qui abordaient les questions relatives à la mesure des impacts, la cohésion sociale, la gouvernance etc. On peut encore consulter le programme ici.
Le GSEF s’est conclu par une déclaration qui a été proposée à débat avant d’être publiée et par l’annonce de la création de CITIES Centre International de Transfert d’Innovations et de connaissances en Économie Sociale et Solidaire. Il sera basé à Montréal, le Chantier de l’économie sociale en sera le coordinateur et il rassemble plusieurs villes dont Séoul, Montdragon, Barcelone et Bilbao (qui devrait accueillir le prochain GSEF en 2018). CITIES a vocation à mettre l’accent sur la coopération entre les collectivités locales et les acteurs de la société civile.
Le RIPESS et le GSEF ont opéré une adhésion croisée ce qui a pour objectif de contribuer en commun au processus de développement de CITIES.
On notera que l’une de nos affirmations récurrentes, à savoir que l’ESS n’est pas un secteur mais un mode opératoire d’entreprendre fondé sur une résistance aux effets délétères d’une économie sans foi ni loi a été largement repris dans les discours. On avance !
Après la clôture du GSEF le conseil d’administration du RIPESS international s’est réuni. Le CA est constitué de deux membres de chaque RIPESS continental (Asie, Afrique, Amérique latine Caraïbes, Amérique du Nord, Europe) et un membre d’une organisation internationale Urgenci). Le nouveau coordinateur a été élu, Raul Luna Rodriguez, du RIPESS LAC et le vice coordinateur Yvon Poirier du RIPESS NA. La prochaine rencontre intercontinentale devrait avoir lieu en Amérique du Sud mais si des pistes se dessinent il reste encore à réunir les conditions pour en annoncer la tenue officielle. A noter que la feuille de route est constituée en quatre groupes de travail éducation.
Groupe de travail 1 – Vision Globale et Développement des Capacités
Groupe de travail 2 – Relations, visibilité et reconnaissance institutionnelles, processus de l’ONU et politiques publiques
Groupe de travail 3 – Réseautage, Communications et Cartographie
Groupe de travail 4 – Femmes et ESS.
Le RIPESS international a connu quelques turbulences mais l’arrivée de Laure Jongejans et une équipe de coordination renouvelée engage une stabilisation de bon augure pour mettre en œuvre la prochaine rencontre intercontinentale.