La communauté apprenante s’est constituée progressivement au fil des 2 journées où en marge du partage intense de connaissances et d’expériences, une belle place était faite à la convivialité, permettant aux 7 personnes physiques présentes de se sentir en confiance et ainsi aller facilement à la rencontre des autres. En effet, l’hôte (Apes) avait ponctué le programme de présentations de travaux de recherche et de retours d’expérience avec des moments d’interconnaissance (brise-glace, jeux, déplacements collectifs) et des temps pour se restaurer permettant d’apercevoir l’ambiance lilloise à travers les restaurants et lieux intermédiaires qui nous ont accueillis.
La première journée s’est déroulée à la Maison Stéphane Hessel (lieu d’hébergement de la Maison de l’Economie Sociale et Solidaire des Hauts-de-France), où plusieurs intervenant.e.s ont été invité.e.s à présenter leur travaux, devant une vingtaine de participants. Pour commencer, deux chercheuses, Marion Studer et Florence Jany-Catrice de la Chaire ESS des Hauts-de-France, ont mis en perspective l’évolution historique et épistémologique des 30 dernières années, de 4 notions - mesure versus évaluation, et impact versus utilité (social‧e).
En fin de matinée, Sylvaine Lemeilleur, chercheuse au centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) à l’université de Montpellier, a présenté les systèmes de garantie participatifs par les pairs, démarche communautaire apportant un regard complémentaire.
Puis, l’après midi, Charlotte Moreau, titulaire de la Chaire en Economie Sociale, chargée de recherche au Centre d’Economie Sociale et maître de conférences à HEC Liège et Catherine Boly de ConcertEs ont partagé plusieurs aspects d’un projet européen clôturé - VISES (Valorisation de l’Impact Social de l’Entreprenariat Social) - et ses suites à travers le projet wallon DENIS, consistant à diffuser une pratique accompagnée de l’évaluation de l’impact social.
Pour terminer la journée de partage des pratiques, Bérénice Dondeyne, du MES Occitanie, puis Soana Tortora et Jason Nardy du RIES ont présenté leurs démarches, respectivement EVALUMIP et Balanç social.
Ces exposés ont provoqué de nombreuses questions et échanges allant bien au-delà des 4 notions principales. Une grille de capitalisation a permis de retenir les éléments clés de chacune des expériences rapportées, ainsi que les contenus convergents et les zones méritant de poursuivre le débat.
La seconde journée, les 6 partenaires se sont retrouvés à la Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités (MRES) pour capitaliser les ressources de la veille, en s’appuyant sur la grille utilisée la veille et l’organisation d’un world-café (en demi-groupes). Ce format d’animation a permis à la fois la participation de chacun‧e et l’expression de tous sur l’ensemble des thématiques. L’objectif était d’avancer sur la réalisation de plusieurs livrables, dont un document sur les orientations communes (reflétant une vision partagée par l’ensemble des partenaires de l’évaluation d’impact/utilité sociale) et un lexique des termes/expressions couramment utilisé.e.s dans ce champ.
En fin de journée, un point d’avancement et de répartition des tâches de l’activité 2 restant à fournir a été réalisé, en particulier autour des livrables, ainsi que la préparation de la mobilité suivante.
Cette 3e étape, qui s’est tenue les 3 et 4 octobre à Rome, a permis de travailler sur les compétences nécessaires aux accompagnateur.trice.s des démarches d’évaluation d’utilité/impact social.e. et fera l’objet d’un prochain article.
Pour la suite du projet, deux rencontres restent à prévoir ; la 1ère à Namur les 6 et 7 février et la dernière à Bruxelles en juin 2023 avec un évènement de restitution du projet et de présentation des différents outils.
[***Les interventions de la 1ère journée de cette rencontre et évoquées dans cet article sont disponibles sur demande. Un document de capitalisation sera bientôt finalisé, reprenant en synthèse les propos tenus lors de cette journée]